8 mars 2017

Nos faces cachées


« Tout le monde est le personnage principal de quelqu'un. »

Auteur : Amy Harmon
Éditions : Robert Laffont (Collection R)
Genre : Romance
Année de sortie : 11/2015

Nombre de pages : 
Prix en grand format (environ) : 18 €
Prix en petit format (environ) : /


Synopsis : «Ambrose Young est beau comme un dieu. Le genre de physique que l'on retrouve en couverture des romances. Et Fern Taylor en connaît un rayon, elle en lit depuis ses treize ans. Mais peut-être parce qu'il est si beau, Ambrose demeure inaccessible pour une fille comme elle. Jusqu'à ce qu'il cesse de l'être... Nos faces cachées est l'histoire de cinq amis qui partent à la guerre. L'histoire d'amour d'une jeune fille pour un garçon brisé, d'un guerrier pour une fille ordinaire. L'histoire d'une amitié profonde, d'un héroïsme du quotidien bouleversant. Un conte moderne qui vous rappellera qu'il existe un peu de Belle et un peu de Bête en chacun de nous...»

~ Résumé d’après livraddict.com



Mon avis :
      «Voici un des livres que j'ai pu ramener du Salon du Livre à Montreuil. Ce fut une journée absolument fantastique, et j'ai eu l'immense chance de rencontrer cette auteur américaine venue pour l’événement. J'avais déjà lu «L'infini+un» et ce livre me conforte encore une fois à lire «La loi du cœur» qui risque d'être une tuerie.


« Les livres te permettent d'être qui tu veux, de ne plus être toi même pendant un moment. »


      Fern est amoureuse de Ambrose depuis très longtemps. En même temps il a tout pour lui : beau, fort et intelligent. Mais à ses yeux, elle n'existe pas. Elle est trop banale, trop insignifiante. Alors elle reste avec ses amis : Bailey et Rita. Tout se complique lorsqu'ils sont gradués. Ambrose ainsi que quatre de ses amis partent faire la guerre en Irak. Il revient, trois ans plus tard, mais désormais, tout est différent.


« Si Dieu façonne nos visages, a-t-il ri quand il a créé le mien ?

Façonne-t-il des jambes qui ne marchent pas et des yeux qui ne voient pas ?

A-t-il bouclé les cheveux sur ma tête jusqu'à ce qu'ils se rebellent sauvagement ?

Clôt-il les oreilles du sourd pour le rendre dépendant ?
Mon apparence est-elle un hasard ou un mauvais tour du destin ? 
S'il m'a façonnée, ai-je le droit de le détester pour tout ce que je n'aime pas chez moi ?
Pour les défauts qui s'aggravent chaque fois que je me contemple dans un miroir ?
Pour ma laideur, pour le mépris et pour la peur ?
Nous sculpte-t-il pour son plaisir ou pour accomplir un dessein qui m'échappe ?
Si Dieu façonne nos visages, a-t-il ri quand il a créé le mien ? »


      Pour les points négatifs je n'ai vraiment rien à dire puisque ce livre a été magnifique.







      Tout d’abord, j’ai beaucoup apprécié les personnages qu’Amy Harmon a mis en scène. En effet, je les ai trouvé vrai. Ils m’avaient l’air humain, empli de contradiction, égoïste mais aussi altruiste, heureux mais dévasté, courageux tout en étant peureux. Que voulez-vous, la nature humaine est complexe ! La petite Fern est vraiment adorable, et la manière dont je la vois me fait penser à une petite fille. Elle mûrit, grandit, s’embellit, et attire peu à peu l’attention d’Ambrose. Celui-ci, au contraire, se referme sur lui même et d’après lui, est devenu horrible. Je ne pense pas. Justement, on le décrit tel un dieu, et désormais les dix-huit et quelques années qu’il a vécu grâce à sa beauté sont révolues. Il retrouve désormais le rang de simple mortel, et même si cela le dérange, il s’y habitue au fur et à mesure du temps.




« C'est pour ça que nous supportons tout. Que nous pensons que rien n'arrive au hasard. Nous espérons qu'il existe des choses que nous ne pouvons voir. Nous croyons qu'il y a des leçons à tirer de la perte, que l'amour est puissant et que nous portons en nous le potentiel d'une beauté si merveilleuse que nos corps ne peuvent la contenir. »


Ensuite, la leçon que transmet ce livre est très intéressante. Chacun peut voir cette morale d’une manière différente, mais de mon côté elle est plutôt centrée sur la question de la beauté dans notre société. Le fait que Ambrose a du mal à s’intégrer et à s’apprécier après ce qu’il lui est arrivé me paraît normal. On ne peut pas accepter immédiatement ce qu’il a subit. Mais le livre va plus lin que la couche externe du personnage. L’auteur creuse encore plus loin et montre à travers son livre que la beauté peut nous empêcher de comprendre et/ou de découvrir des personnes en nous arrêtant sur ce que l’on veut bien nous montrer. De nos jours, je pense que nous portons trop d’attention à notre apparence et qu’il faudrait peut-être en faire un problème de second voir de troisième plan. Attention, je ne dis pas que c’est facile. L’influence des autres et le fait que ce soit un problème de société ne rend pas la chose facile. Mais rien que le fait d’essayer peut être un bon départ. Nous sommes tous beaux notre manière. Et un jour, quelqu’un le comprendra vraiment (ça va être plus compliqué pour moi, mais j’espère encore).

« Je suppose que ça veut dire qu'on ne peut pas tout comprendre. Peut-être que nous n'aurons pas la réponse à nos questions dans cette vie. Non pas parce qu'il n'y a pas de réponse, mais parce que nous ne sommes pas aptes à les entendre. »


Enfin, je trouve que l’histoire d’amour qui nous est présentée à des airs de ‘Nos étoiles contraires’ de John Green ou ‘Roméo et Juliette’ de Shakespeare. Alors non, je vous arrête immédiatement, ce n’est pas pour leur fin tragique, mais ces trois livres décrivent avec une puissance, une intensité (le contrôle de physique n’est pas si loin dans ma mémoire) les sentiments et les émotions des personnages. À la fin, j’ai pleuré comme une petite madeleine parce que toute la tristesse que j’avais accumulé durant ma lecture a voulu sortir. C’était complètement libérateur, et absolument merveilleux. Pas le fait de pleurer, seulement la raison de mes pleurs. La beauté des mots.


« - Comment as-tu su que j’avais besoin de toi ?
- Parce que moi aussi, j’avais besoin de toi. »


      En conclusion, je vais vous la faire très courte. Cette histoire est une véritable chef-d’œuvre qui nous fait vibrer du début à la fin, sans nous lâcher et qui mériterait d’être idolâtré par tout le monde !

Un immense coup de cœur !»

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