12 août 2018

La Vérité sur l'Affaire Harry Québert

« Écrire un livre, c'est comme aimer quelqu'un : ça peut devenir très douloureux »

Auteur : Joël Dicker
Éditions : Editions de Fallois
Genre : Thriller
Année de sortie : 09/2012

Nombre de pages : 857
Prix en grand format (environ) : 22 €
Prix en petit format (environ) : 9 €


Synopsis : «À New York, au printemps 2008, lorsque l'Amérique bruisse des prémices de l'élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente : il est incapable d'écrire le nouveau roman qu'il doit remettre à son éditeur d'ici quelques mois. Le délai est près d'expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d'université, Harry Quebert, l'un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison. 
Convaincu de l'innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements : l'enquête s'enfonce et il fait l'objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d'écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s'est-il passé dans le New Hampshire à l'été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ?»


~ Résumé d’après livraddict.com


Mon avis :


« Car la maladie des écrivains, Marcus, ce n'est pas de ne plus pouvoir écrire : c'est de ne plus vouloir écrire mais d'être incapable de s'en empêcher. »


      «On m’a quasiment supplié de lire ce livre. J’exagère, évidemment, mais je dois avouer que je m’y suis surtout lancée pour pouvoir le lire avec Cathy (@witch.of.fire sur Instagram). Elle m’a tannait depuis un moment la pauvre. Pourtant, je dois avouer qu’une petite part de moi avait plutôt envie de découvrir le style d’écriture de l’auteur. Surtout que le livre faisait beaucoup sensation sur Instagram à l’époque où je l’ai lu (oui oui, je suis catastrophiquement en retard dans mes chroniques puisque je l’ai fini fin avril).


« Chérissez l'amour, Marcus. Faites-en votre plus belle conquête, votre seule ambition. Après les hommes il y aura d'autres hommes. Après les livres, il y a d'autres livres. Après la gloire, il y a d'autres gloires. Après l'argent, il y a encore de l'argent. Mais après l'amour, Marcus, après l'amour il n'y a plus que le sel des larmes. »

      C’est l’histoire d’un écrivain qui souffre du syndrome de la page blanche après le succès de son premier roman. Lorsque son maître et modèle -l’auteur Harry Québert- est déclaré coupable dans une affaire de meurtre datant de trente ans, Marcus accourt pour prendre sa défense. En effet, il est persuadé de son innocence. Il décide alors de mener l’enquête et d’en faire un livre. S’ensuit beaucoup de découvertes et de rebondissements pour Marcus ainsi que les personnes le soutenant.


« Environ une demi-seconde après avoir terminé votre livre, après en avoir lu le dernier mot, le lecteur doit se sentir envahi d’un sentiment puissant; pendant un instant, il ne doit plus penser qu’à tout ce qu’il vient de lire, regarder la couverture et sourire avec une pointe de tristesse parce que tous les personnages vont lui manquer. »

      Je dois avouer que j'ai des points négatifs à propos de ce bouquin. (Si je me souviens bien aha) J'ai trouvé la fin baclée et trop rapide à mon goût. Je m'explique : l'auteur prend quasiment 900 pages à faire évoluer nos soupçons sur machin ou truc muche (oui, je sais, mes expressions ont pris un coup de vieux). Comment vous dire que la manière dont il conclut son livre m'a laissé dubitative. Je n'ai pas apprécié que l'on ait une réponse aussi brève et peu développée. Mais surtout j'ai eu du mal avec les faibles conséquences que cela provoque sur la vie des deux personnages principaux (qui ne sont clairement pas des héros à mon goût).


« Apprenez à aimer vos échecs, Marcus, car ce sont eux qui vous bâtiront. Ce sont vos échecs qui donneront toute leur saveur à vos victoires. »

J'ai ensuite pas vraiment accroché avec le personnage de Harry. Dommage me direz-vous puisqu'il s'agit d'un des personnages principaux. Mais je pense que c'est l'attitude du personnage qui m'a empêché de profiter pleinement de ma lecture. J'ai eu beaucoup de mal en effet, car il cherche constamment à éviter son ami et lui rend la tâche bien plus difficile que prévue.
(j'ai quand même beaucoup apprécié ses paroles que j'ai trouvé très belle et très juste)


« Et je m'étais dit qu'une étoile filante, c'était une étoile qui pouvait être belle mais qui avait peur de briller et s'enfuyait le plus loin possible. Un peu comme moi. »





      Ne vous en faite pas, j'ai aussi des points positifs pour le livre. J'ai beaucoup aimé le suspens et le doute qui planent durant l'ensemble du livre. Cela nous permettait donc de vraiment réfléchir aux actions qui s'étaient déroulées trente ans plus tôt et donc de prendre du recul sur les idées et les soupçons avancés par Marcus. D'autant plus que à force de soupçonner tout le monde, on s'embrouille et on finit par nous aussi, nous prêter au jeu et tenter (vainement) de trouver le pourquoi du comment.


« La pluie n'a jamais tué personne. Si vous n'avez pas le courage d'aller courir sous la pluie, vous n'aurez pas le courage d'écrire un livre. »

Par ailleurs, avec le recul que j'ai désormais, je me rends compte que j'ai bien apprécié le personnage de Nola (chose fort surprenante vu que je m'étais exclamée à tort et à travers du contraire à la fin de ma lecture). J'ai beaucoup apprécié que l'intrigue tourne autour d'elle et que Marcus s'en remette à elle pour trouver de nouveaux indices. En plus, le dénouement final à propos d'elle et de sa vie (que j'avais deviné, eh oui) m'a particulièrement plu.


« La vie est une longue chute, Marcus. Le plus important est de savoir tomber. »

      En conclusion, c'est une bonne lecture, remplie de rebondissements et qui vous tient en haleine jusqu'aux dernières pages. Les personnages sont bien travaillés et approfondis (peut-être que Harry me paraissait trop humain ? Trop imparfait ?) et certains nous permettent de nous raccrocher au roman lorsqu'il nous viendrait à l'idée de e lâcher (ou de faire une pause). C'est donc un livre à lire et il est parfait pour la plage.


« Il lui avait répondu quelques jours plus tard, lorsqu'il avait trouvé le courage de lui écrire. Écrire, ce n'était rien. Lui écrire, c'était une épopée. »



Une bonne lecture»

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