Les Chroniques Lunaires t.1 : Cinder

« Il est plus facile de convaincre les autres que l'on est beau quand on en est soi-même persuadé »

Auteur : Marissa Meyer
Éditions : Pocket Jeunesse
Genre : Science-Fiction
Année de sortie : 03/2013

Nombre de pages : 414
Prix en grand format (environ) : 18 €
Prix en petit format (environ) : /


Synopsis : «A New Beijing, Cinder est une cyborg. Autant dire une paria. Elle partage sa vie entre l'atelier où elle répare des robots et sa famille adoptive. A seize ans, la jeune fille a pour seul horizon les tâches plus ou moins dégradantes qu'elle doit accomplir pour ses sœurs et sa marâtre.
Mais le jour où le prince Kai lui apporte son robot de compagnie - son seul ami -, le destin de Cinder prend un tour inattendu. La forte attirance qu'éprouvent le beau prince et la jeune cyborg n'a aucune chance de s'épanouir, surtout que le royaume est menacé par la terrible reine de la Lune !
Débute alors pour Cinder une aventure incroyable, où elle découvrira que le sort de l'humanité est peut-être entre ses mains.»

~ Résumé d’après livraddict.com


Mon avis :

«  - Vous ne savez pas danser, n’est-ce pas ?
Cinder le dévisagea, prise de vertige.
- Je suis mécanicienne.
Il haussa les sourcils d’un air moqueur.
- Croyez-moi, j’avais remarqué. C’est du cambouis, sur les gants que je vous ai offerts ? »

      «Lors du SLPJ, j’ai fait un tour avec ma sœur sur le stand de Pocket Jeunesse. Mauvaise idée ? Probablement. On a toutes les deux repéré ce livre mais elle a voulu l’acheter pour l’avoir dans sa bibliothèque. Alors j’ai dit oui (vous sentez ma tristesse ?) pour qu’elle garde le sourire. Mais cela ne m’a pas empêché de lire ce livre dès que j’ai pu. En effet, tout le monde qui a lu cette saga sur bookstagram conseille aux autres de la commencer car les livres sont superbe. Alors j’ai craqué. Et je ne regrette pas.

« - Avez-vous déjà côtoyé des malades en Europe ? La pandémie était-elle très présente dans votre région ?
- Je n’en sais rien. Je ne me souviens plus de rien avant mon opération.
Il haussa les sourcils. Ses yeux bleus parurent absorber toute la lumière de la pièce.
- Votre opération cybernétique ?
- Non, mon changement de sexe.
Le sourire du médecin s’effaça.
- Je plaisante. »

      Dans le futur Cinder est une androïde, un mélange entre un être humain et de la mécanique. Pour cela, elle est jugée digne par sa belle-mère de travailler de nourrir les quatre personnes qui vivent à la maison. Mais la progression d’une maladie mortelle jusqu’à l’intérieur de la capitale ainsi que l’arrivée sur Terre de la reine du peuple de la Lune -un peuple dangereux, tout le monde le sait- va changer sa vie et faire remonter à la surface des souvenirs et un passé dont elle n’avait pas connaissance. Pourra-t-elle encore se voir dans une glace ? Que faire quand le destin du monde entier réside entre ses mains ?

« Ils se mentaient, s'abusaient les uns les autres pour la seule raison qu'ils en avaient le pouvoir. Il se moquaient bien du mal qu'ils faisaient, tant qu'ils en profitaient. »

      Je ne pense pas avoir de points négatifs à évoquer car ma lecture fut une merveille même si j'avais découvert la fin vers le milieu du roman (je suis vraiment trop habituée à déceler le vrai du faux avec toutes ces lectures).

« Pourtant, le souvenir de ses doigts sur sa peau refusait de s'estomper. »

(photo par @elaineillustration)

      J’ai en revanche des points positifs à évoquer. Tout d’abord, j’ai adoré lire une réécriture. En effet, il s’agit d’une réécriture du conte de Cendrillon, l’aviez-vous compris avec mon résumé ? On a donc affaire à une jeune fille exploitée par sa belle-mère qui va ainsi être repérée par le prince -en quête d’une épouse- et qui va alors s’enfuir d’un bal en oubliant une chaussure dans sa chute. Je vous ai perdu ? Ah oui excusez-moi, c’était juste un petit rappel de l’histoire de Cendrillon. Mais je suis sûre que en fouillant bien vous pourrez trouver ces détails dans le roman. Et ça m’a plu. J’ai adoré retrouver des détails de Cendrillon et en même temps me trouver dans cet univers qui est un mélange de fantastique et de science-fiction.

« - Je suis désolée, dit Cinder. Moi aussi, je l'aime.
Les mains d'Adri se crispèrent sur le cadre.
- Ne m'insulte pas, fit-elle en serrant l'écran contre elle. Une chose comme toi sait-elle seulement ce que c'est qu'aimer ? Y a-t-il le moindre sentiment de sincérité chez toi ou est-ce simplement... de la programmation ? »

Ensuite, j’ai adoré le côté moins princesse de Cinder qui ne pense pas qu’à son apparence et n’hésite pas à se salir les mains (non, ceci n’est pas un jeu de mot parce qu’elle est mécanicienne, vous savez bien que je ne fais pas ce genre de blague bien-sûr, oups ?). Alors oui, j’ai été carrément ébloui par ce côté que je n’avais jamais vu dans le rôle d’une princesse ou d'une héroïne.

« Elle s'étrangla en tentant de hurler. C'était indolore. Indolore. Il y avait pourtant quelqu'un dans sa tête. En elle. Une intrusion. Une effraction. »

Enfin, ce qui m’a plutôt bien plu c’est le fait que le suspens soit à son comble tout au long du livre (même si j’avais ma petite idée évidemment) et qu’on ait qu’une hâte : tourner la prochaine page. Par ailleurs, l’auteur avait la fâcheuse habitude de finir chaque chapitre horriblement. Comme si ce n'était pas déjà difficile de lâcher un livre une fois que l'on est plongé dedans. Non, là, c'était une véritable torture.

« Notre nation découle de l'unification de nombreux peuples, cultures et idéaux. Elle s'appuie sur la conviction qu'ensemble nous sommes plus forts. Nous avons la capacité de nous aimer les uns les autres, malgré nos différences. De nous aider, en dépit de nos faiblesses. Nous avons choisi la paix plutôt que la guerre. La vie plutôt que la mort. »

      En conclusion, je dirais que ce fut une lecture sublime et très agréable. Elle convient pour tous les âges et fait rêver (parce que qui n'a jamais rêvé d'être une princesse ?) petits et grands. Ce fut merveilleux et je recommande à tout le monde de la lire pour en profiter. Par contre, veillez à avoir du temps car vous aurez du mal à le laisser de côté.

« Hélas, s'il y avait bien une chose qu'elle avait apprise depuis le temps qu'elle était dans la mécanique, c'est que certaines taches ne s'en allaient jamais. »

Un coup de coeur»